vendredi 20 avril 2012

Journal - Repos Beach


Vendredi, on a fait notre premier tour à la plage ! Enfin, on s'était déjà baladé à la plage, puisque Pondichéry est en bord de mer, qu'il y a une plage et la Promenade, mais c'est pas là qu'on risquait de se baigner. Donc après une semaine de glande intense, on a battu la ville pour se trouver des maillots de bain (et c'était coton, les hommes se baignent en sous-vêtement, et les femmes toutes habillées... pratique n'est-il pas ?), on a sauté dans un rickshaw, direction Repos Beach.

En bonus, pour ceux que ca fera marrer, la marque du maillot d'Erwan :


Haha !
Nous disions donc, on saute dans un rickshaw, vroum vroum, c'est parti pour 12 km sur l'East Coast Road, au nord de la ville. On sort du centre, et on reconnaît la route par laquelle on est arrivés il y a déjà 3 semaines de Chennai.


Le trajet dure 20-25 minutes ; un rickshaw ca enchaine bien quand même, malgré son allure modeste. Le deal, c'est que le conducteur nous fait l'aller-retour, et on négocie dans le prix l'attente à la plage. En l'occurrence, on a pris une heure de plage, et le mec était sympa, on aurait surement pu rester plus, mais une bonne heure c'était déjà pas mal. Avant de le quitter, il nous fait noter le numéro de son cab... il a peur qu'on le reconnaisse plus dans une heure ou quoi ?

Bref, nous voilà à Repos Beach :


Aussi appelée Auro Beach, puisqu'on est juste à coté d'Auroville... et c'est bien ce qui nous inquiète en arrivant puisque sur le portail est accroché un panneau "Réservé aux aurovilliens et leurs invités"... Bon, c'est une plage recommandée par les guides, par les touristes sur les forums, ca serait quand même étonnant. En vrai, c'était aussi "not allowed" que le jardin botanique, et aussi retourné par un cyclone. Le panneau "réservé" est surement périmé depuis longtemps (bien qu'un sympathique *ironie* gardien glande au portail de la plage).

Après une très jolie allée bordée de bougainvillées et de cactées, on tombe sur un gros tas de merdes enchevêtrées, majoritairement composé de feuilles de bananier tressées, donc des restes de maisons/cabanes/pandal (des genres de varangues), de bouteilles en plastique, et de matériaux de construction (maisons détruites par le cyclone, ou juste jamais finies par sa faute ?). Et derrière, la mer.


Là où on a eu du nez, c'est qu'on s'est bougé un jour de nuages, et croyez moi, c'est super rare ici. On a vu notre premier nuage au bout de genre deux semaines, et on a halluciné. Du coup, température nickel, pas trop de luminosité, et pas trop de monde. Par contre, un vent de ouf, et une mer à surf ! On a pas passé beaucoup de temps dans l'eau vus les rouleaux, juste histoire de se rafraichir. Température estimée de la mer : 30°. Boum.

 La vue au Nord.
La vue au Sud.

Bon, tout ça c'est bien joli, mais y a des bémols. Déjà, c'est crade. Moins que ce qu'on aurait pu craindre, mais quand même, c'est crade.
Le 2e souci, c'est surtout pour moi (Valentine). Ayant l'excellente idée de mélanger la misogynie hindoue, le puritanisme victorien (ouais ouais ca date mais c'est encore là), la pudibonderie chrétienne, et les us vestimentaires musulmans, les indiens n'ont pas vraiment l'occasion de se rincer l'oeil. Donc quand une blanche va à la plage et se met en maillot (et déconnons pas, c'est jamais qu'un une pièce absolument pas sexy exprès pour l'occasion), toute la plage mate, et nous, on se sent hyper à l'aise. Type "je rêve où y a un mec planqué dans le buisson derrière nous ?".
3e coup de crampon, l'Inde c'est pauvre, les touristes c'est des sacs à fric, et c'était la première fois qu'on se faisait vraiment oppresser, sous la forme d'un marmaille, venu nous casser les oreilles avec des tablas en mode "je pars pas tant que tu m'as pas donné 10 roupies". Il tapait fort cet enfoiré. Malgré sa déconvenue, une nana est venue nous scotcher 10 mn plus tard, elle voulait absolument nous faire manger sa pastèque ; le fruit ouvert sur le bord de la plage, avec un couteau dégueu, il aurait fallu me payer pour que j'accepte... d'ailleurs la prudence paie, on a toujours pas été malades !
 
Un quart d'heure avant l'heure du rdv avec le rickshaw, on a voulu arpenter un peu la plage pour faire quelques photos, notamment du coté village de pêcheurs, mais là ont fondu sur nous un père et son fils, qui voulaient absolument se faire prendre en photo avec Erwan (oui oui juste Erwan, moi je pue "no, not her, only you !"). Je soupconne les yeux bleus et le tatouage japonais d'avoir plus de succès que les yeux verts et le oldschool. On a mis 10 minutes à s'échapper, quand on a cru que c'était fini un pote à eux a déboulé ; mais lui voulait de moi sur la photo, trop gnégnial !! On a fini par réussir à tracer pour se promener tranquille, mais je crois qu'un dernier nous courait après, j'ai pas osé me retourner sinon c'était reparti pour le cirque. Je fais ma blasée, mais c'était agréable d'avoir un contact sympa avec des gens, vu que c'est pas toujours gagné ici.


Donc, petit tour au nord de la plage, ici les rangées de cabane. Je suppose que c'est un ancien lodge pour touristes, ca a l'air pas mal abandonné ; une ou deux belles maisons semblaient habitées, soit par des touristes (mais c'est la basse saison), soit par des expats. La plupart des bâtiments avaient l'air d'avoir pris trop cher pendant le dernier cyclone pour être encore en usage. On dirait que c'est la politique du "c'est cassé ? on abandonne !".


Dépassées les baraques, un petit spot à pêcheurs, avec leurs barques de toutes les couleurs. Certains étaient ravis d'être pris en photo et nous faisaient de grands coucous. Avec une meilleure lumière, c'est un lieu à cartes postales !

Sur ce, retour en rickshaw, c'est l'heure d'aller mettre du sable plein la maison !!



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