jeudi 19 avril 2012

Journal - Jardin botanique


Le Jardin Botanique de Pondichéry, seul jardin botanique d’Inde du sud, et je cite ici le Lonely Planet « est une oasis verdoyante  au sud-ouest de la ville ». De plus, celui-ci possède également un aquarium ! Ni une, ni deux, nous filons à travers la ville (enfin, pas très longtemps parce que c’est juste à côté de chez nous) pour aller se ressourcer au milieu des plantes et des arbres, loin des klaxons et des cris de la ville.

 
L’entrée du jardin, porte, curieusement, un panneau « visitors not allowed ». Tiens, ce n’est peut être pas la bonne entrée, peut-être sommes nous dans les « backstages ». Un gardien se dirige vers nous et prend son plus bel accent pour nous dire « yes ! yes ! allowed ! allowed ! go ! allowed ! you can go ». Bon, d’accord. D’un pas hésitant nous entrons dans une grande cour bétonnée. A notre droite, une fontaine, vide, est entourée de plantes plus ou moins en friche. Nous décidons de la délaisser en se disant que plus loin, là où l’on voit des arbres, ça sera plus sympa.

Le fait qu’on se dise « Oh, y’a pas foule quand même… » aurait dû nous mettre a puce à l’oreille.


Mais où as-tu donc garé la DeLorean Marty ? Nom de Zeus ! En à peine une cinquantaine de pas nous voici transporté dans un futur post-apocalyptique digne de Mad Max, le désert en moins.

Arbres renversés, statues et colonnes brisées, grilles arrachées. Le spectacle est à la fois sidérant et étrangement magique. « Qu’est ce qui a bien pu se passer, comment peut-on laisser ce jardin dans cet état ? », mais également « Fichtre ce que c’est photogénique ! ».

Le fait est, qu’il y a six mois, un cyclone a ravagé le jardin qui était, cela dit, déjà à l’abandon depuis un paquet d’années.

Plusieurs fois au cours de notre balade, nous croisons des rails d’une toute petite voie ferrée, de style train-à-touriste ou quelque chose du genre. Régulièrement la voie ferrée va finir son chemin dans un talus, contre un arbre couché dans un amas de branchages et de béton démoli.

Puis, au bout d’un moment, nous tombons enfin sur la gare. Toute petite gare style gare de village, quatre bancs et demi, une petite maison condamnée, un arbre en travers des voies, témoignage de l’arrêt complet de la vie ferroviaire à cet endroit. Nous nous reposons un instant, profitant de l’ombre puis repartons.




De ce coté, un jardin d'enfants abandonné, mais ses fidèles éléphants en gardent toujours l'accès.


Ici, un buste, au milieu d’un jardin en friche d’où nous voyons sortir un groupe de jeunes filles, pots et ustensiles de jardinage à la main. On apprendra par la suite qu’il s’agit de la tombe du fondateur du Jardin Botanique, lequel doit être bien malheureux de voir ce que son travail est devenu.


Hautement symbolique, les panneaux de présentation du jardin, dont celui en tamoul, qui s'est effondré.



Nous continuons notre balade entre jardins dévastés et sculpture de béton (seules à avoir à peu près résisté au temps et au cyclone, malheureusement) des années 70.




Ci-dessous, l'ancien mobilier du jardin, des poubelles en forme de lapin et de genre de oumpa-loumpa, surement conçus par un designer sous champignons.





Notre promenade se clôt par un passage devant l’aquarium, mais nous ne nous sentons pas d’aller le voir dans l’immédiat, on note les horaires, on reviendra une autre fois.


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