Le Jardin Botanique de Pondichéry, seul jardin botanique d’Inde
du sud, et je cite ici le Lonely Planet « est une oasis verdoyante
au sud-ouest de la ville ». De plus, celui-ci possède également un
aquarium ! Ni une, ni deux, nous filons à travers la ville (enfin, pas
très longtemps parce que c’est juste à côté de chez nous) pour aller se
ressourcer au milieu des plantes et des arbres, loin des klaxons et des cris de
la ville.
L’entrée du jardin, porte, curieusement, un panneau « visitors
not allowed ». Tiens, ce n’est peut être pas la bonne entrée, peut-être
sommes nous dans les « backstages ». Un gardien se dirige vers nous
et prend son plus bel accent pour nous dire « yes ! yes ! allowed !
allowed ! go ! allowed ! you can go ». Bon, d’accord. D’un
pas hésitant nous entrons dans une grande cour bétonnée. A notre droite, une
fontaine, vide, est entourée de plantes plus ou moins en friche. Nous décidons
de la délaisser en se disant que plus loin, là où l’on voit des arbres, ça sera
plus sympa.
Le fait qu’on se dise « Oh, y’a pas foule quand même… »
aurait dû nous mettre a puce à l’oreille.
Mais où as-tu donc garé la DeLorean Marty ? Nom de Zeus !
En à peine une cinquantaine de pas nous voici transporté dans un futur
post-apocalyptique digne de Mad Max, le désert en moins.
Arbres renversés, statues et colonnes brisées, grilles
arrachées. Le spectacle est à la fois sidérant et étrangement magique. « Qu’est
ce qui a bien pu se passer, comment peut-on laisser ce jardin dans cet état ? »,
mais également « Fichtre ce que c’est photogénique ! ».
Le fait est, qu’il y a six mois, un cyclone a ravagé le
jardin qui était, cela dit, déjà à l’abandon depuis un paquet d’années.
Plusieurs fois au cours de notre balade, nous croisons des
rails d’une toute petite voie ferrée, de style train-à-touriste ou quelque
chose du genre. Régulièrement la voie ferrée va finir son chemin dans un talus,
contre un arbre couché dans un amas de branchages et de béton démoli.
Puis, au bout d’un moment, nous tombons enfin sur la gare. Toute petite gare style gare de village, quatre bancs et demi, une petite maison condamnée, un arbre en travers des voies, témoignage de l’arrêt complet de la vie ferroviaire à cet endroit. Nous nous reposons un instant, profitant de l’ombre puis repartons.
De ce coté, un jardin d'enfants abandonné, mais ses fidèles éléphants en gardent toujours l'accès.
Ici, un buste, au milieu d’un jardin en friche d’où nous voyons sortir un groupe de jeunes filles, pots et ustensiles de jardinage à la main. On apprendra par la suite qu’il s’agit de la tombe du fondateur du Jardin Botanique, lequel doit être bien malheureux de voir ce que son travail est devenu.
Hautement symbolique, les panneaux de présentation du jardin, dont celui en tamoul, qui s'est effondré.
Nous continuons notre balade entre jardins
dévastés et sculpture de béton (seules à avoir à peu près résisté au temps et
au cyclone, malheureusement) des années 70.
Ci-dessous, l'ancien mobilier du jardin, des poubelles en forme de lapin et de genre de oumpa-loumpa, surement conçus par un designer sous champignons.
Notre promenade se clôt par un passage devant l’aquarium, mais nous ne nous sentons pas d’aller le voir dans l’immédiat, on note les horaires, on reviendra une autre fois.
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