lundi 24 septembre 2012

Journal - Trichy



Tiruchirapalli, Tiruchi, Trichinopoly, ou plus communément appelée Trichy, est la quatrième  plus grande ville du Tamil Nadu. Elle est connue pour abriter le plus grand temple d’Inde, et le cinquième plus grands complexe religieux au monde, le temple de Sri Ranganathaswamy, dédié à la forme de repos de Vishnu, le Ranganatha. 


Notre première visite à Trichy n’est cependant pas celle de ce temple. Nous sommes encore frais et dispos et décidons donc de débuter la journée par l’ascension du Rockfort, un rocher de 83 mètre de haut, situé en plein centre de la ville, sur lequel ont été bâtis deux temples. Le Thayumanaswamy, à mi-hauteur, est un temple du 6ème siècle dédié à Shiva. « Thayum Ana Swamy » signifie « Le seigneur qui a pu agir comme une mère ». Selon la légende, une femme enceinte aurait été sur le point d’accoucher à l’endroit où se tient le temple. L’accouchement se présentant mal et sa mère n’arrivant pas pour l’aider, elle prie et implore les dieux de venir à son secours. Shiva aurait alors prit la forme de la mère et serait intervenu pour que l’accouchement se déroule bien.
Il faut grimper 200 marches pour parvenir au temple, lequel est formé de nombreuses petites salles, d’un mandapa aux mille colonnes et d’un vimâna dont le dôme est couvert d’or. Malheureusement, la majeure partie du Thayumanaswamy est interdit d’accès aux non-hindous. 


Ca grimpe un peu quand même

Une colonie de chauve-souris au détour d'un plafond


Si l’on continue la grimpette, 237 marches de plus, on arrive au second temple du rockfort, Ucchi Pillayar Temple.

Un dernier effort et on y est presque

Celui-ci est un temple bien plus petit que le premier, dédié à Ganesh et ouvert à tous (hormis le sanctuaire, comme dans la plupart des temples hindous). Ici, comme souvent, le temple trouve son origine dans le Ramayana. Vibhishana était un Asura, un démon, petit frère de Ravana, celui qui avait kidnappé la fiancée du dieu Rama. Mais Vibhishana était un bon démon et avait voulu convaincre son frère de rendre Sita promptement. Face au refus de Ravana, rejoint l’armée de Rama, au côté d’Hanuman et de Sugriva, pour libérer la belle princesse. A la victoire de Rama, ce dernier couronne Vibhishana roi de Ceylan et lui offre un Vigraham, une idole représentant le Ranganatha, Lord Vishnu sous sa forme de repos. Le démon, heureux, s’en retourne donc sur son territoire de Ceylan dont la route passe par Trichy. Il décide de s’arrêter en cette ville pour y faire ses ablutions quotidiennes dans la rivière Kaveri. Entre temps, les Devas, ennemis et opposés des Asuras dans le panthéon hindou, estiment qu’un Vigraham ne peut être entre les mains d’un Asura et que ces derniers n’ont pas non plus le droit d’êtres rois. Ils convainquent dont Lord Ganesha, dieu de la connaissance et de l’élimination des obstacles, de venir à leur aide. Le dieu à tête d’éléphant se grime en jeune gardien de vaches et s’en va donc sur les rives de la Kaveri, à Trichy. L’Asura, désirant prendre son bain, est néanmoins embêté par une chose, s’il pose le Vigraham à terre, celui-ci ne pourra être délogé et devra rester à cet emplacement pour l’éternité. Apercevant le jeune gardien de vaches, il l’interpelle et lui demande de tenir l’idole le temps de se baigner. Sitôt-dit, sitôt-fait, Vibhishana est dans l’eau et Ganesh déguisé est en possession de l’idole, qu’il s’empresse de poser sur le sol. Le démon, furieux, sort de l’eau et poursuit le jeune garçon qui court se réfugier au sommet du plus gros rocher des environs. Vibhishana le rattrape et lui donne un bon coup sur la tête, ce qui a pour effet de révéler la véritable forme de Ganesh. L’Asura tombe a genoux, se répand en excuses. Ganesh le pardonne et le renvoie à Ceylan, où il ne sera finalement pas roi.

En haut du rocher où s’était réfugié Ganesh fut don bâti l’Ucchi Pillayar Temple, tout petit temple d’où on peut voir jusqu’à sept kilomètres aux environs, à 360°.

Pas mal hein ?

Un brahmane endormi


Au loin, au delà de la rivière, on peut apercevoir le temple de Sri Ranganathaswamy


Et vu qu'on est en été, le fleuve est quelque peu asséché

Et on refait la même dans l'autre sens

Et là où Ganesh posa le Vigraham, qui disparut pendant des siècles mais fut retrouvé par un roi Chola (à la recherche de son perroquet dans la jungle, enfin, encore une histoire abracadabrantesque…) fut fondé le temple de Sri Ranganathaswamy, comme je vous l’ai conté plus haut, plus grand temple hindou du monde en activité (le seul le dépassant étant Angkor Vat), que nous sommes allés visiter ensuite.

Au passage on visite une petite église dont le seul intérêt est de s'apercevoir qu'il n'y a pas de bancs et que les fidèles s'assoient par terre. Peu commun.

Quand on vous dit que les indiens font caca partout !


De nos trois mois en Inde, ce temple est le seul où nous avons choisi de prendre un guide, qui se révéla par ailleurs fort sympathique et très intéressant.

La construction du temple a été commencée au 10ème siècle. La dernière pierre du rajagopuram, le gopuram de l’entrée, le plus grand, mesurant 73 mètres de haut, fut posée en 1987. Trois des gopurams ne furent jamais terminés.



Le temple est cerné par sept murs d’enceinte, les mathil suvar, dont la longueur totale est de 9 934 kilomètres. Ils sont surmontés de 21 gopuram et le temple contient 39 mandapas, 58 sanctuaires, un grand nombre de bassins d’ablutions et un mandapa aux mille piliers (en réalité 953). Chaque espace entre deux murs d’enceinte est nommé pragaram est est dédié à une activité en particulier (le pragaram des mendiants, celui des marchands de fleurs, celui des restaurateurs, celui des tisserands…) ayant un rapport direct avec la vie du temple. Seul le dernier pragaram est interdit aux non-hindous puisqu’il est formé du sanctum sanctorum, le saint des saints, la grande salle au plafond doré.
Les trois premiers pragaram sont très impressionnants puisqu’on a encore l’impression d’être dans la ville et non pas dans un temple. En réalité on est un peu entre les deux, déjà dans le temple mais encore hors de la partie vraiment sacrée. On y trouve un très grand nombre de commerces, des motos, des voitures, des panneaux de circulation et une foule très dense, une véritabe ville dans la ville !



A l'intérieur du premier pragaram

Le temple est dédié à Ranganatha, la forme de repos de Vishnu, allongé sur Shesha, roi des nagas, le serpent à cent têtes qui soutient le monde, flottant dans le vide cosmique. Aux pieds du dieu se tient Ranganayaki, la forme de Lakshmi (son épouse) équivalente à Ranganatha pour Vishnu, qui lui masse les pieds. Du nombril de Vishnu pousse un lotus supportant Brâhma, à qui Vishnu a confié la tâche de construire le monde qu’il a imaginé.

Très rapidement, une fois à l’intérieur du sixième pragaram (celui ressemblant le plus à un temple tel que nous l’avons déjà vu), notre guide nous mène sur le toit de l’un des nombreux bâtiments. De là, nous pouvons apercevoir les plus grand des gopuram et avons une jolie vue sur le temple.




Il nous fait ensuite admirer le sanctuaire de Venugopala, datant du 13ème siècle, dédié à Krishna sous sa forme de berger et de joueur de flûte. On y admire de nombreuses et fines sculptures, parmi les plus belles du temples.


Nous nous promenons ensuite dans les couloirs et les cours, notre guide nous racontant l’histoire du temple et attirant notre attention sur des objets, des lieux ou des évènements particuliers. Ainsi, nous pouvons voir un râtelier de métal couvert de cadenas et de rubans. Les fidèles les fixent avec une prière pour un proche atteint d’une maladie (le plus souvent mentale). Le cadenas est enlevé lorsque le malade est guéri. 



Un peu plus loin, nous entrons dans les réserves du temple, où sont entreposés les centaines (milliers ?) de sacs de riz et de bidons de ghee que les fidèles donnent au temple en tant qu’offrandes, le tout entassé autour d’une peinture du 16ème siècle. Nous posons avec un brahmane, avec qui la discussion n’est pas aisée (il ne parle pas un seul mot d’anglais et n’a, de plus, pas l’air d’avoir toute sa tête).



On se repose un peu parce qu'il fait... hum... "chaud" ne serait pas un mot assez fort. Disons "atrocement chaud". Ouais, c'est bon ça.

Le temple abrite une endroit particulier pour les pèlerins, la porte du paradis. Une fois par an, la porte est ouverte pendant neuf jours et quiconque lorsque la  porte est ouverte, parvient à voir à travers elle depuis un point donné à quelques dizaines de mètres de là, dans une position des moins confortables, les deux pieds sur des traces au sol et les cinq doigts de la main enfoncés dans des trous, au sol également, est assuré de briser le cycle karmique, de s’échapper de la roue des réincarnations pour son existence future et ainsi, à sa mort, d’accéder au paradis. Autant vous dire que le nombre de pèlerins qui viennent chaque année en espérant obtenir un pass VIP pour le nirvana est assez conséquent.

La fameuse porte du paradis

Vu qu'on est dans un temple à Vishnu, notre copain hanuman est partout !

Et le chouette Garuda aussi ! :)

La porte est (nous étions entrés par la porte sud, où se situe le rajagopuram), est surmontée par un gopuram tout blanc, bien nommé « La porte blanche ». C'est le seul gopuram du temple à ne pas avoir été peint (ben oui, sinon son nom n'aurait plus voulu rien dire !).


Juste à côté, nous pouvons admirer le mandapa aux mille piliers et, lui faisant face, un autre mandapa, plus petit, où a été sculptée toute une rangée de colonnes à l’effigie de chevaux cabrés et de cavaliers combattant des tigres et des portugais.


Pour tirer les gros chars avec des gros éléphants, ben il faut des grosses cordes.




A l’intérieur de ce mandapa là, on peut également observer d’autres colonnes sculptées à l’effigie des dix incarnations de Vishnu. C’est son truc à lui de s’incarner, dès que le monde est menacé par le chaos.

Il y a eu Matsya, le poisson qui sauva les hommes du déluge.


Kurma, la tortue qui aida les devas à baratter la mer de lait et ainsi obtenir le nectar d’immortalité, l’amrita, qui rendit les devas immortels et leur donnèrent l’avantage sur les asuras.


Ensuite vint Varâha, le sanglier, qui tua l’asura Hiranyâksha qui avait entrainé la terre au plus profond des océans (le coquin !).


Narasimha est sa quatrième incarnation, mi-homme, mi-lion, elle lui permit de vaincra l’asura Hiranyakashipu, à qui Brahma avait octroyé le don de ne pouvoir être tué ni par un homme, ni par un dieu, ni par un animal, ni à l'extérieur, ni à l'intérieur, ni au sol, ni en l'air, ni le jour, ni la nuit. Sous la forme de Narasimha, Vishnu le tua sur le seuil d’une porte au crépuscule en le maintenant sur son genou à moitié au sol, à moitié en l’air (malin Vishnu !)


Sa cinquième incarnation est Vamana, le nain. Le démon Bali avait décidé de devenir le roi des trois mondes, le ciel, la terre et les enfers. Vishnu prit alors la forme du nain Vamana et lui proposa un marché « nous partagerons le monde en trois pas de nain, les deux premiers seront pour les dieux, et le troisième pour toi », le démon accepta le marché, Vishnu reprit sa forme originelle et parcourut en un seul pas les trois mondes, les affectant tous les trois à la gouvernance des dieux.


La sixième incarnation est Parashurama, le Rama à la hache. Il lutta sous cette forme contre la caste des guerriers, les kshatriyas, qui ne voulaient plus reconnaitre l’autorité des brahmanes.




 Sous sa septième forme, celle de Rama, il vit toutes les aventures du Ramayana, où il part vaincre le démon Ravana, qui avait enlevé sa fiancée la princesse Sita.




Son huitième avatar est également connu puisqu’il s’agit de Krishna, la divinité la plus vénérée d’Inde, qui lutta contre le roi maléfique Kamsa (équivalent indien d’Hérode), sauva (une fois de plus) l’humanité d’un déluge, et apprit le dharma (code de conduite, de vertu et de pensée hindou) et le yoga à Arjuna, « le plus grand guerrier de tous les temps ».


Le neuvième avatar de Vishnu, et le dernier qu’il ait incarné à ce jour, est Siddhartha Gautama, ou Bouddha, LE bouddha qui vécut au 6ème siècle avant JC, fondateur du bouddhisme, le premier homme à briser le cycle des réincarnations et à atteindre le nirvana.


La dixième incarnation est Kalkî, le cheval blanc, l’avatar « a venir », qui ne devrait apparaitre qu’au moment de l’apocalypse pour sauver les brahmanes et vaincre le mal.


Et il y a aussi des petits dessins un peu coquins par-ci par-là

Nous terminons la visite du temple et nous dirigeons vers notre dernière visite de la journée, le Thiruvanaikaval temple, également nommé Jambukeswarar temple.

C’est l’un des cinq temples shivaïtes d’Inde associés aux éléments. Ici, il s’agit du Shiva de l’eau. Comme nous sommes en plein été, le temple est quasiment entièrement asséché et ne représente du coup pas un intérêt phénoménal. Comme toujours c’est très beau, mais nous sortons de ce qui a sans doute été l’un des temples les plus impressionnants de notre séjour, nous ne sommes donc pas transcendés.
 
Les marches sont bien parallèles, si si.




Demain, nous partons pour Madurai.

mardi 18 septembre 2012

Journal - Thanjavûr



Suite à notre faux départ, nous repartons de Pondichéry au surlendemain de notre mésaventure, direction Tanjavûr, ou Tanjore, ancienne capitale de la dynastie Chola, l’une plus anciennes et plus importantes cités d’Inde du sud.
Après s’être installés dans un hôtel, direction notre première visite de la ville, et pas des moindres, le temple de Brihadesvara, construit entre 1003 et 1010 sous le règne du roi Chola Râjarâja. Le temple est classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1987.

Le temple vu de la rue. Au premier plan le gopuram et, au fond, le vimâna

Plan plus rapproché du gopuram

Comme dans de nombreux temples shivaïtes, nous sommes accueillis par un éléphant bénissant les fidèles

Ces plaques sont le seul témoignage de la présence de l'Unesco ici


C’est l’un des plus grands et indéniablement l’un des plus beaux et enchanteurs des temples qu’il nous ait été donné de visiter en Inde du Sud. Son vimâna, haut de 66 mètres abrite Adavallan, le présumé plus grand lingam jamais construit (4 mètres de haut pour 7 mètres de diamètre). Etant consacré à Shiva, le temple contient également une statue monolithique de Nandi avoisinant les 25 tonnes pour 5 mètres de long et 4 mètres de hauteur.




Les murs du temples sont intégralement gravés des noms, qualités et adresses des milliers d'artistes et artisans présents à la cour de Raja Raja

Toute l’enceinte intérieure (le temple est clôt de deux enceintes) est parcourue d’une galerie de sanctuaires dont absolument chaque mur est peint dans le style dit « De Tanjore » et représente la vie de Shiva et Vishnu. Cette galerie contient également  250 lingam et une foule de statues de Nandi et de Ganesh, nous assurant bel et bien que nous sommes dans un temple Shivaïte.

Une forêt de lingam



 Le temple nous plait, il y a beaucoup de monde mais il est néanmoins très calme en comparaison à la ville qui grouille à côté. Il y règne un calme et une quiétude que nous avons rarement vus dans ce pays. Les gens sont sympathiques sans être trop entreprenants, seuls quelques enfants nous suivent à la trace pour obtenir quelques photos avec nous.




Détail d'une statue protégeant l'entrée du sanctuaire

 Nous flânons donc dans les cours et les galeries du temple jusqu’à la nuit tombée, heure où la magie augmente encore d’un cran.



 Au crépuscule, le temple se vide un peu, mais de nombreux indiens restent cependant pour les offices du soir. Et lorsqu’une coupure de courant plonge l’intégralité du site dans le noir, seuls les chants des fidèles se fait entendre dans le clair-obscur des bougies. Il est assez tard quand la faim nous pousse enfin à quitter les lieux pour replonger dans la marée urbaine.




Au programme du lendemain, le fort de Thanjavur, un complexe labyrinthique de musées, bibliothèque, palais, cours et couloirs à visiter.
En premier lieu, nous décidons de visiter le musée marathe, la dernière des trois grandes dynasties à y avoir régné avant la colonisation anglaise. Nous peinons à trouver l’entrée du musée mais un jeune garçon à qui nous demandons le chemin nous mène, au travers d’un long dédale de couloirs et d’escaliers sentant le guano de chauve-souris, à ce qui semble effectivement être un musée, sans guichet, sans visiteur, presque sans œuvres.




Notre guide nous abandonne aussitôt et nous déambulons dans cet étrange espace poussiéreux où quelques objets sans réel intérêt trainent dans les nombreuses vitrines délabrées. Nous apprendrons par la suite que le musée était en réalité fermé, vraisemblablement pour travaux, et que nous n’aurions en réalité pas dû pouvoir y entrer.




Nous nous dirigeons ensuite vers la bibliothèque Saraswathi Mahal. L’entrée du bâtiment nous saute tout de suite aux yeux, sorte de hall très coloré, très kitsch aussi, contrastant beaucoup avec l’austérité des collections de la bibliothèque.






A l’intérieur se trouvent pas moins de 30 000 manuscrits, indiens et européens, dont la plupart sont en sanskrits, écrits sur des feuilles de palmiers, en feuillets de quelques dizaines à plusieurs centaines de pages. On y trouve également des cartes, des portraits, de nombreux ouvrages traitants de sujets aussi divers que l’architecture, la médecine, la biologie, l’histoire, la géographie ou la théologie. Dans un coin, une collection de dessins de Charles Lebrun, traitant d’une étude de physiognomonie comparative entre les traits humains et animaux. L’ensemble est en fait la collection du Raja Serfoji, un dirigeant éclairé de Tanjore (fin XVIIIe – début XIXe), féru d’art et de sciences, un personnage attachant et atypique.

En sortant de la bibliothèque, nous pénétrons dans la Rajaraja Chola Art Gallery. Tout autour d’une grande et paisible cour arborée, sont présentées de grandes collections de statues, en pierre pour l’extérieur, en métal essentiellement pour les galeries intérieures.





Mat en pleine contemplation




L’une de ces dernières se veut également être une reproduction, peu fidèle, du Durbar Hall, l’ancienne salle du trône du palais, que nous visiterons plus tard.




une statue grandeur nature représentant Raja Raja


Un accès nous permettait également de monter dans une sorte de donjon, de cinq ou six étages, du haut duquel nous avions une belle vue sur toute la ville et, au loin, sur le temple de Brihadesvara. Dans cette tour, allez savoir pourquoi, est exposé un squelette de baleine, attirant bien plus l’œil (et les graffitis) des indiens que la belle vue sur Thanjavur.

Le fameux squelette de baleine sur lequel vous pouvez admirer de superbes traces de fiente d'oiseau :)



Après être redescendus, nous pénétrons dans le palais Maratha, ou Aranmanai, encore à semi habité par, d’une part les descendants de la dynastie royale, d’autre part des commerçants et des citoyens lambda, et enfin par une active population de chauve-souris. Le palais tombe littéralement en ruine. Il est poussiéreux et sale, les peintures s’écaillent ou tombent sous le coup des graffitis et de l’irrespect, que nous connaissons maintenant bien, des indiens pour leur patrimoine.

Depuis des siècles, Nandi, fidèle, attend son maître Shiva au sortir du Durbar hall

 Le Durbar Hall, salle du trône du palais, haut lieu d’histoire de l’empire Maratha, n’échappe malheureusement pas à cette règle mais reste néanmoins très impressionnant et superbe avec ses nombreux piliers colorés, ses peintures et ses sculptures.






Le Durbar Hall visité, nous terminons notre visite du palais par le Raja Serfoji Memorial Hall. C’est un… hum… musée ? Nous dirions plutôt un amas de vieilleries sans grand intérêt, sans rapport les unes avec les autres, dignes d’une mauvaise brocante, prenant la poussière dans un local décoré avec un goût douteux. 






Cette dernière visite effectuée, nous reprenons le chemin de notre hôtel où nous passons une dernière nuit avant de prendre, le lendemain, la route de Trichy.