lundi 30 avril 2012

Journal - On the road again

Chers tous,

On se barre une semaine dans le Kérala, voir la fête des éléphants à Trisshur, visiter Fort-Cochin, et flaner à Trivandrum. Retour dimanche via Villupuram, à coté de Pondichéry. On vous souhaite de passer une bonne semaine, nous ça devrait aller :) On va surement revenir sur les rotules, mais avec plein de photos, et plein de trucs à raconter !

On vous embrasse sur les deux joues,

Erwan et Val


Brève 9 - Quand les poulets dansent le disco


 Gimme gimme gimme chicken after midnight ! Désolés, on pouvait pas résister...


Au Québec, ou à Maurice, les bureaux de tabac s'appellent des tabagies. Ici, les boucheries s'appellent des "Proteins". Simple, efficace.


samedi 28 avril 2012

Journal - Chidambaram et Pichavaram

Mercredi, nous nous sommes levés tôt, oui car mercredi, nous sommes partis loin, à 60km de Pondy (ouais, riez, mais en bus indien ça veut dire 3h entre un gros qui sue et un gars qui s'endort sur toi, le tout ponctué par des cahots dignes d'un champ de bosses, le bruit incessant des klaxons (on vous en a déjà parlé) et des gens en général.

Bon, le bus, c'était une aventure, déjà il faut trouver le bon bus, car à la gare routière il n'y a pas de guichet ni d’accueil, ni de point info. Et sur les bus, c'est tout écrit en tamoul. Mais en demandant gentiment, on trouve le bus facilement.
Ensuite, il faut acheter son ticket, ce qui est une sacrée gageure quand on considère les aléas, habituellement anodins, mais ici réellement vitaux tels que "attirer l'attention du contrôleur", "se faire comprendre du contrôleur", "récupérer l'attention du contrôleur", "récupérer sa monnaie"... Enfin bref, il est 10, et notre bus file, enfin, autant que faire se peut, vers notre destination tant espérée, Chidambaram.

Chidambaram,  c'est Pondy en plus petit, en plus sale, en plus chaud, en moins sympa et où les rickshaws tentent de vous arnaquer avec des gros sabots. On y mange un bryani très épicé mais du très bon poulet 65. Mais que sont ils allés faire dans cette galère ? vous entends-je déjà vous tarauder ! Si nous sommes allées à Chidambaram, c'est pour son temple.

Les photos y étaient malheureusement interdites et, notre chauffeur de rickshaw étant, dirons nous, "problématique", nous n'avons pas eu le temps de faire de photos de l'extérieur, mais nous y retournerons sans doute et nous pourrons vous montrer ça. En attendant, je vous met quand même une photo d'un autre site pour que vous puissiez voir à quoi ça ressemble.


C'est le plus grand temple du shivaïsme et l'un des plus grands d'Inde (13 hectares quand même), pour la simple et bonne raison que Shiva y aurait dansé la Bharata natyam. Lors d'un concours de danse pour calmer Kali, l'un des avatars de sa femme, qui avait tout bêtement oublié que Shiva est également Shiva Natarāja, nul autre que le Seigneur de la Danse, il réussit  la 218 et dernière pose, la Urdhva Tandava, que sa femme n'était pas parvenue à faire.
Il avait gagné, sa femme redevint la calme Parvati (au lieu de la méga-bourrine Kali), tout est bien qui finit bien dans l'ordre et on érigea ce temple où le culte principal est celui du Shiva Natarāja.


Le temple est parsemé de plein de sanctuaires à Shiva ainsi qu'à quelques autres dieux et il y a un grand bassin d'ablutions où, par interdit et aussi pour conserver notre santé, nous n'avons pas trempé un seul doigt de pied. On y a également vu des indiens qui voulaient nous prendre en photo, un singe et un gros linga doré de 20m de haut.
La visite du temple nous a pris une bonne partie de la matinée et nous avons pu assister à une cérémonie du feu. Une flamme est passée sur une statue et les fidèles viennent ensuite mettre la main dans la flamme et la poser sur le visage (la main, pas la flamme) pour se protéger.
Une fois notre visite terminée, après l'achat d'un petit Natarāja juste à côté, pour marquer le coup, nous sommes allés manger les fameux briyani ultra-piment et le poulet 65, puis nous avons fait route, avec le sympathique rickshaw dont je vous parlais, pour Pichavaram.

 Pichavaram est à 15km de Chidambaram. C'est un petit village de pêcheurs qui connait un certain succès touristique grâce à son centre d'écotourisme basé sur la forêt de mangroves alentour, seconde plus grande du monde. 300 acres de mangroves (1 acre est égale à 4046m²), parcourues par pas moins de 4000 canaux naturels. Deux options s'offrent à nous, balade en bateau à moteur ou en barque à rame. Nous optons pour la rame. C'est parti pour deux heures de promenades, tout d'abord dans l'estuaire :





Puis, après un petit arrêt prêt d'un bon coin à huitres sauvages (que nous n'avons pas testé... sous 36° en plein soleil, on s'est dit que ce n'était pas prudent), nous sommes entrés dans la forêt à proprement parler :

(Ça, c'est les huitres, qu'on ne voit pas bien mais elles sont là)








Après ces deux kilomètres en deux heures, nous retournons au port où notre rickshaw nous attend pour repartir en direction de Chidambaram. Arrivés en ville, il tente de nous extorquer un supplément, prétextant que notre balade a duré 4 heures au lieu de 2. Nous l'envoyons, poliment, promener et reprenons le bus pour Pondichéry. Nous arrivons à la tombée de la nuit, fourbus, coups de soleillisés, mais contents de notre journée.

mercredi 25 avril 2012

Cuisine 3 - Les dosai

On vous a pas mal évoqué les restes français disséminés ici et là à Pondichéry, notamment dans l'assiette. Concernant les dosai, on se demande si nos aïeux communs y sont pour quelque chose ou pas. Il s'agit de galettes, à base de farine de riz + autres farines aux noms imprononçables, cuites sur une face, et garnies d'oignons grillés. C'est léger, c'est fin, c'est nourrissant et c'est de la grosse balle. On le mange avec des chutneys (des petites sauces sucrées salées, piquantes, aigre-doux, vinaigrées...) et du dal (des lentilles ou des grains). On a tellement kiffé qu'une de nos premières expériences à la maison, c'était ça. Ci-dessous, avec de la grenade, une salade, et un dhall purri (lentilles corail).


Le dosai, comment ça marche ?

- Un paquet de mélange à dosai (là vous me dites : elle se fout de ma gueule. Hé bah non, mais les farines sont tellement vastes, et tellement écrites en tamoul, que se rabattre sur un mélange tout fait, c'est nickel ! Amis parisiens, vous en trouverez sans difficulté Passage Brady, ou à la Chapelle ; amis provinciaux, une épicerie exotique vous attend surement dans la ville la plus proche de chez vous. Les tourangeaux sur le boulevard Thiers. Les lorientains, près de la gare)
- De l'eau (nous on la fait bouillir mais vous, vous êtes surement pas obligés petits veinards !)
- De l'oignon émincé
- Du ghee (mais du beurre ca marche aussi très bien)
- Sel, poivre, épices si le coeur vous en dit (du curry, ou du garam masala)

Faîtes la pâte avec le mélange tout fait + l'eau, selon ce que vous dit le paquet. Laissez poser une heure. Pendant ce temps, blondir les oignons dans le ghee ; c'est là que les épices peuvent servir, moi je mets une pincée de curry.
Une fois la pâte reposée et les oignons reviendus, on cuit la pâte comme de la pâte à crêpes (bah c'est des crêpes de toute façon) : une louche, dans une poêle chaude et beurrée/huilée. Mais la subtilité arrive : parsemez de petits oignons, et repliez la crêpe en deux. Vous ne rêvez pas, on ne la cuit que sur un coté.
Servir chaud avec les petits bonheurs cités plus haut.

Et là vous me dîtes, il reste un point noir. Le dhall.

Alors, un dhall, comment ça marche ?

- Lentilles (on va dire des corails parce que c'est bon)
- De l'eau
- Un oignon
- Une ou deux tomates
- Du ghee
- Fenugrec et cumin

Faîtes cuire les lentilles 3/4 d'heure/une heure dans 1 litre d'eau froide salée. Pendant la cuisson, écumez de temps en temps la mousse sur le dessus ; c'est meilleur, mais pas besoin de trop se prendre la tête. Profitez en pour émincer tomates et oignon. Ajoutez les aux lentilles après environ 40 minutes de cuisson.
Juste avant de servir, on prépare un vaghar, un genre d'exhausteur de goût, à base de gras et d'épices. Dans le cas présent, du ghee (mais à l'huile de sésame c'est très bon aussi), dans lequel on fait griller les graines de fenugrec et de cumin. Une fois bien roussies, on les ajoute aux lentilles, on touyoute, et on sert.

Et là vous me dîtes, quid du chutney ? Je suis nulle en chutneys, j'en fais jamais, alors je vous la fais simple ; un yaourt avec de la menthe hachée, ou de la coriandre, ou les deux, du sel, une petite gousse d'ail écrasée, et hop ! C'est magique, vous avez un chutney.

Merci de votre attention, et bon appétit !

lundi 23 avril 2012

Journal - Home Sweet Home


Coucou les petits amis de la forêt ! Aujourd'hui, visite de la maison !


Voilà la pièce à vivre, salon/salle à manger/salle informatique/cinéma... c'est la vue depuis la porte d'entrée. Vers la gauche, c'est la cuisine, sur la droite le canap', et au fond le couloir avec les chambres et les salles de bain.


La maîtresse de maison sur le canapé le plus classe du monde. Détail explicatif de cette appellation ci-dessous :

 Le batik le plus classe du monde.


Donc à gauche la porte d'entrée, à droite la porte de la cuisine. Sur le mur, les affiches, ce sont des unes de journaux tamouls. On a du passer pour des fous quand on s'est attaqués à une maison de la presse fermée pour récupérer des unes en loucedé, et ca se trouve ce qu'il y a d'écrit nous effarerait, mais on trouvait ca classe !




 Et voici la salle de bain !! Euh non la cuisine !! On n'a pas de four, ni un matos de ouf, mais pour la première fois on est au gaz au lieu des plaques électriques, et les plans sont tous en marbre, c'est grave la classe (et bien pratique pour faire des chapatis et autres nans).

 Le couloir : 1e porte la 1e salle de bains, 2e porte notre chambre, au fond la chambre d'amis.

Surement la meilleure photo du post. Vous êtes contents de voir nos chiottes hein ? En bonus, au fond, la douchette à cul.






Voilà notre chambre, sous la protection de Lord Ganesha.

Et la 2e chambre, SI JAMAIS Y EN A QUI VOUDRAIENT VENIR NOUS VOIIIIIR ! On vous épargne les photos de la 2e salle de bain, ca n'a que peu d'intérêt. Et puis la douchette à cul est cassée dans celle-la.


On termine la visite avec le balcon. Ci-dessous, la vue sur la gauche :


Et là, la vue sur la droite :



Alors on pourrait continuer de vous faire rêver parce qu'on a aussi un toit-terrasse, mais elle n'est pas vraiment aménagée, donc vu qu'on reste pas longtemps on s'embête pas à acheter du mobilier ou de l'ombre à mettre là-haut, mais aussi un toit-terrasse ! Inexploitable pendant le créneau 10h-16h pour cause de chaleur excessive, mais quand même tout à fait praticable en fin d'aprèm et soirée.

Voilà, c'est notre chez-nous pondichérien, n'hésitez pas à passer !

dimanche 22 avril 2012

Brève 8 - Ceci est un message à caractère informatif

L'espace urbain indien est un déploiement de graphisme et d'illustrations assez génial, entre les stores peints des magasins, les slogans politiques calligraphiés sur les murs, les "simples" pubs, le street art, les autels un peu partout... Et les messages du Ministère de la Santé.
Ci-dessous, comment éviter les maladies cardio-vasculaires.


samedi 21 avril 2012

Brève 7 - C'est pas parce que c'est de toutes les couleurs que c'est bon

Faire ses courses dans un pays étranger, c'est pas évident. On n'a peu/pas de repères, pas les mêmes produits, ou les mêmes mais pas sous le même packaging... Et quand on a un Erwan, aventurier de la bouffe, prêt à essayer n'importe quel truc bizarre, on peut se retrouver avec des trucs comme ca dans l'assiette :


Et on est d'accord pour dire que c'est pas bon. 

 

vendredi 20 avril 2012

Journal - Repos Beach


Vendredi, on a fait notre premier tour à la plage ! Enfin, on s'était déjà baladé à la plage, puisque Pondichéry est en bord de mer, qu'il y a une plage et la Promenade, mais c'est pas là qu'on risquait de se baigner. Donc après une semaine de glande intense, on a battu la ville pour se trouver des maillots de bain (et c'était coton, les hommes se baignent en sous-vêtement, et les femmes toutes habillées... pratique n'est-il pas ?), on a sauté dans un rickshaw, direction Repos Beach.

En bonus, pour ceux que ca fera marrer, la marque du maillot d'Erwan :


Haha !
Nous disions donc, on saute dans un rickshaw, vroum vroum, c'est parti pour 12 km sur l'East Coast Road, au nord de la ville. On sort du centre, et on reconnaît la route par laquelle on est arrivés il y a déjà 3 semaines de Chennai.


Le trajet dure 20-25 minutes ; un rickshaw ca enchaine bien quand même, malgré son allure modeste. Le deal, c'est que le conducteur nous fait l'aller-retour, et on négocie dans le prix l'attente à la plage. En l'occurrence, on a pris une heure de plage, et le mec était sympa, on aurait surement pu rester plus, mais une bonne heure c'était déjà pas mal. Avant de le quitter, il nous fait noter le numéro de son cab... il a peur qu'on le reconnaisse plus dans une heure ou quoi ?

Bref, nous voilà à Repos Beach :


Aussi appelée Auro Beach, puisqu'on est juste à coté d'Auroville... et c'est bien ce qui nous inquiète en arrivant puisque sur le portail est accroché un panneau "Réservé aux aurovilliens et leurs invités"... Bon, c'est une plage recommandée par les guides, par les touristes sur les forums, ca serait quand même étonnant. En vrai, c'était aussi "not allowed" que le jardin botanique, et aussi retourné par un cyclone. Le panneau "réservé" est surement périmé depuis longtemps (bien qu'un sympathique *ironie* gardien glande au portail de la plage).

Après une très jolie allée bordée de bougainvillées et de cactées, on tombe sur un gros tas de merdes enchevêtrées, majoritairement composé de feuilles de bananier tressées, donc des restes de maisons/cabanes/pandal (des genres de varangues), de bouteilles en plastique, et de matériaux de construction (maisons détruites par le cyclone, ou juste jamais finies par sa faute ?). Et derrière, la mer.


Là où on a eu du nez, c'est qu'on s'est bougé un jour de nuages, et croyez moi, c'est super rare ici. On a vu notre premier nuage au bout de genre deux semaines, et on a halluciné. Du coup, température nickel, pas trop de luminosité, et pas trop de monde. Par contre, un vent de ouf, et une mer à surf ! On a pas passé beaucoup de temps dans l'eau vus les rouleaux, juste histoire de se rafraichir. Température estimée de la mer : 30°. Boum.

 La vue au Nord.
La vue au Sud.

Bon, tout ça c'est bien joli, mais y a des bémols. Déjà, c'est crade. Moins que ce qu'on aurait pu craindre, mais quand même, c'est crade.
Le 2e souci, c'est surtout pour moi (Valentine). Ayant l'excellente idée de mélanger la misogynie hindoue, le puritanisme victorien (ouais ouais ca date mais c'est encore là), la pudibonderie chrétienne, et les us vestimentaires musulmans, les indiens n'ont pas vraiment l'occasion de se rincer l'oeil. Donc quand une blanche va à la plage et se met en maillot (et déconnons pas, c'est jamais qu'un une pièce absolument pas sexy exprès pour l'occasion), toute la plage mate, et nous, on se sent hyper à l'aise. Type "je rêve où y a un mec planqué dans le buisson derrière nous ?".
3e coup de crampon, l'Inde c'est pauvre, les touristes c'est des sacs à fric, et c'était la première fois qu'on se faisait vraiment oppresser, sous la forme d'un marmaille, venu nous casser les oreilles avec des tablas en mode "je pars pas tant que tu m'as pas donné 10 roupies". Il tapait fort cet enfoiré. Malgré sa déconvenue, une nana est venue nous scotcher 10 mn plus tard, elle voulait absolument nous faire manger sa pastèque ; le fruit ouvert sur le bord de la plage, avec un couteau dégueu, il aurait fallu me payer pour que j'accepte... d'ailleurs la prudence paie, on a toujours pas été malades !
 
Un quart d'heure avant l'heure du rdv avec le rickshaw, on a voulu arpenter un peu la plage pour faire quelques photos, notamment du coté village de pêcheurs, mais là ont fondu sur nous un père et son fils, qui voulaient absolument se faire prendre en photo avec Erwan (oui oui juste Erwan, moi je pue "no, not her, only you !"). Je soupconne les yeux bleus et le tatouage japonais d'avoir plus de succès que les yeux verts et le oldschool. On a mis 10 minutes à s'échapper, quand on a cru que c'était fini un pote à eux a déboulé ; mais lui voulait de moi sur la photo, trop gnégnial !! On a fini par réussir à tracer pour se promener tranquille, mais je crois qu'un dernier nous courait après, j'ai pas osé me retourner sinon c'était reparti pour le cirque. Je fais ma blasée, mais c'était agréable d'avoir un contact sympa avec des gens, vu que c'est pas toujours gagné ici.


Donc, petit tour au nord de la plage, ici les rangées de cabane. Je suppose que c'est un ancien lodge pour touristes, ca a l'air pas mal abandonné ; une ou deux belles maisons semblaient habitées, soit par des touristes (mais c'est la basse saison), soit par des expats. La plupart des bâtiments avaient l'air d'avoir pris trop cher pendant le dernier cyclone pour être encore en usage. On dirait que c'est la politique du "c'est cassé ? on abandonne !".


Dépassées les baraques, un petit spot à pêcheurs, avec leurs barques de toutes les couleurs. Certains étaient ravis d'être pris en photo et nous faisaient de grands coucous. Avec une meilleure lumière, c'est un lieu à cartes postales !

Sur ce, retour en rickshaw, c'est l'heure d'aller mettre du sable plein la maison !!



jeudi 19 avril 2012

Journal - Jardin botanique


Le Jardin Botanique de Pondichéry, seul jardin botanique d’Inde du sud, et je cite ici le Lonely Planet « est une oasis verdoyante  au sud-ouest de la ville ». De plus, celui-ci possède également un aquarium ! Ni une, ni deux, nous filons à travers la ville (enfin, pas très longtemps parce que c’est juste à côté de chez nous) pour aller se ressourcer au milieu des plantes et des arbres, loin des klaxons et des cris de la ville.

 
L’entrée du jardin, porte, curieusement, un panneau « visitors not allowed ». Tiens, ce n’est peut être pas la bonne entrée, peut-être sommes nous dans les « backstages ». Un gardien se dirige vers nous et prend son plus bel accent pour nous dire « yes ! yes ! allowed ! allowed ! go ! allowed ! you can go ». Bon, d’accord. D’un pas hésitant nous entrons dans une grande cour bétonnée. A notre droite, une fontaine, vide, est entourée de plantes plus ou moins en friche. Nous décidons de la délaisser en se disant que plus loin, là où l’on voit des arbres, ça sera plus sympa.

Le fait qu’on se dise « Oh, y’a pas foule quand même… » aurait dû nous mettre a puce à l’oreille.


Mais où as-tu donc garé la DeLorean Marty ? Nom de Zeus ! En à peine une cinquantaine de pas nous voici transporté dans un futur post-apocalyptique digne de Mad Max, le désert en moins.

Arbres renversés, statues et colonnes brisées, grilles arrachées. Le spectacle est à la fois sidérant et étrangement magique. « Qu’est ce qui a bien pu se passer, comment peut-on laisser ce jardin dans cet état ? », mais également « Fichtre ce que c’est photogénique ! ».

Le fait est, qu’il y a six mois, un cyclone a ravagé le jardin qui était, cela dit, déjà à l’abandon depuis un paquet d’années.

Plusieurs fois au cours de notre balade, nous croisons des rails d’une toute petite voie ferrée, de style train-à-touriste ou quelque chose du genre. Régulièrement la voie ferrée va finir son chemin dans un talus, contre un arbre couché dans un amas de branchages et de béton démoli.

Puis, au bout d’un moment, nous tombons enfin sur la gare. Toute petite gare style gare de village, quatre bancs et demi, une petite maison condamnée, un arbre en travers des voies, témoignage de l’arrêt complet de la vie ferroviaire à cet endroit. Nous nous reposons un instant, profitant de l’ombre puis repartons.




De ce coté, un jardin d'enfants abandonné, mais ses fidèles éléphants en gardent toujours l'accès.


Ici, un buste, au milieu d’un jardin en friche d’où nous voyons sortir un groupe de jeunes filles, pots et ustensiles de jardinage à la main. On apprendra par la suite qu’il s’agit de la tombe du fondateur du Jardin Botanique, lequel doit être bien malheureux de voir ce que son travail est devenu.


Hautement symbolique, les panneaux de présentation du jardin, dont celui en tamoul, qui s'est effondré.



Nous continuons notre balade entre jardins dévastés et sculpture de béton (seules à avoir à peu près résisté au temps et au cyclone, malheureusement) des années 70.




Ci-dessous, l'ancien mobilier du jardin, des poubelles en forme de lapin et de genre de oumpa-loumpa, surement conçus par un designer sous champignons.





Notre promenade se clôt par un passage devant l’aquarium, mais nous ne nous sentons pas d’aller le voir dans l’immédiat, on note les horaires, on reviendra une autre fois.