Après le bruit et la fureur d’Hyderabad, nous sommes partis
à Hampi. Enfin, plus précisément, à Hospet, pour commencer, c’est là que nous a
déposé le bus.
Hospet, c’est un petit bled absolument sans intérêt à
quelques kilomètres d’Hampi. De là, trois choix s’offraient à nous, loger à
Hampi Bazaar, qui jouxte au plus près les ruines de l’ancienne cité au nord, à
Kamalapuram, au sud, ou encore dans le village de Virupapur Gaddi, plus au nord
qu’Hampi Bazaar, par delà la rivière Thungabhadra, qui se tient sur les ruines
de l’ancien village d’Anegundi.
Suivant consciencieusement les conseils de notre Lonely
Planet, et motivés par notre envie de visiter, dans les deux jours qui
s’offrent à nous, un maximum de sites des environs, nous décidons de poser notre
sac à Hampi Bazaar dans l’une des Guest House vantées par notre guide. Nous
trouvons donc rapidement un rickshaw qui accepte tout sourire de nous mener
jusque là et apercevons notre premier singe durant la course.
Une fois arrivés, il tentera bien par tous les moyens de se
faire notre chauffeur personnel pour ces deux jours, nous emmenant voir tous
les sites des environs en un temps record. Nous préférons marcher, ce qui
s’avèrera fort utile par la suite.
Une fois nos bagages posés, nous avalons un solide petit
déjeuner dans un restau tout proche avant de partir à la découverte du temple
de Vitthala.
La traversée du village d’Hampi Bazaar nous laisse
circonspects. Les trois quart des bâtiments sont en ruines, simplement habités
par des singes ou quelques irréductibles ne souhaitant pas déménager. Nous
apprendrons peu de temps après qu’une petite guerre oppose un organisme de
défense et de protection des ruines du site d’Hampi et les villageois d’Hampi
Bazaar. Les premiers souhaitent reloger les seconds à quelques kilomètres de là
afin de pouvoir classer l’intégralité des ruines comme site protégé. Les
seconds, bien sûr, ne souhaitent pas laisser leurs maisons pour aller vivre
dans un complexe résidentiel. Nos informations s’arrêtent là mais nous pouvons imaginer
que les maisons détruites sont le résultat d’une évacuation un peu
« forcée » des villageois. Malheureusement, nous ne parviendrons pas
à faire notre choix de qui blâmer dans cette histoire, entre l’association aux
méthodes expéditives qui souhaite avant tout protéger l’un des sites les plus
merveilleux d’Inde, ou les indiens qui sont chez eux dans ce village mais qui,
nous l’avons vu et le verrons encore, ne montrent absolument aucun respect pour
leur environnement, leur passé et les témoignages de ce dernier, détruisant peu
à peu toutes les ruines, statues, peintures et œuvres d’art sous le coup des
graffitis et dépôt d’ordures en tous genres.
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Vues de la rue principale d'Hampi Bazaar |
Nous prenons donc la route du temple de Vitthala au milieu
des ruines de ce que fut Hampi Bazaar et des macaques.
Chemin faisant, nous croisons l’imposant temple de
Virupaksha, dont le gopuram blanc, datant de 1442, domine le village de ses 50
mètres de haut. Il s’avèrera par la suite qu’à peu près partout où nous irons
dans les deux prochaines journées, ce temple nous sera visible à l’horizon.
Dans la continuité de la rue qui fait face au temple, nous
entrons rapidement dans Hemakuta Hill, une enfilade de belles ruines, plutôt
bien conservées, débouchant sur une imposante statue monolithique de Nandhi, le
taureau, monture de Shiva. C’est ici qu’a lieu, chaque année au mois de
novembre, le Vijaya Utsav, une grande fête mêlant spectacles de danse et de
musique traditionnelles, faisant pour quelques jours revivre l’âge d’or de
l’empire des Vijayanagar, qui régnèrent sur la région, depuis leur capitale
Hampi, durant plus de deux siècles (de 1336 à 1592) en tant que l’un des plus
grands empires hindous de l’histoire.
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Hemakuta Hill |
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Les ruines sont si bien conservées qu'il y ont même installé le poste de police. Bon... ils ont pas l'air ultra occupés mais ils sont là. |
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Détail d'une colonne |
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Valentine et la grosse statue de Nandhi |
Non loin de là, le chemin pour le temple de Vitthala fait un
crochet que nous empruntons d’un pas hardi jusqu’à ce que
« stupeur ! » s’offre à nous la vue sur la Thungabhadra, que
nous n’avions pas encore pu observer. La rivière est magnifique, bordées de vaches
paissant tranquillement, d’hommes embarqués sur de curieuses embarcations
rondes, les coracles, qui se font rapidement une joie de nous proposer de nous
emmener, moyennant quelques roupies, jusqu’au temple. Mais, encore une fois,
nous préférons marcher. La route le long de la rivière est parsemée de petits
temples, en activité ou en ruine, certains entre les deux. Nous y croisons du
monde, essentiellement des touristes indiens, mais pas autant que nous
l’aurions redouté. Malgré l’heure matinale (il doit alors être aux environs de
10h) la chaleur se fait déjà accablante. Il nous aura fallu une bonne
demi-heure de marche au milieu des ruines pour parvenir enfin à notre premier
objectif, le temple de Vitthala.
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Une bien jolie rivière |
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Au fond, le gopuram du temple d'Hampi Bazaar |
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L'une des entrées du temple de Vittala |
Réputé pour être le plus bel édifice des ruines d’Hampi, ce
temple tient sa promesse. Sa construction débutée au XVIème siècle, il n’est pas
terminé (mais déjà très avancé) et n’aura jamais été consacré, nous pouvons
donc y rentrer en chaussures et accéder à toutes les salles.
Plutôt grand, empli de sculptures toutes plus fines les unes
que les autres, c’est un endroit magnifique. Absolument chaque pilier du temple
(et il y en a un paquet) est unique. On y découvre à tout moment des petites
sculptures de singes et ou de personnages amusants.
Au centre de la cour, un mandapa est réputé pour posséder
des piliers musicaux, qui résonnent lorsqu’on tape dessus. Pour éviter toute
dégradation, les gardiens ont eu la bonne idée d’y mettre des dispositifs de
mise à distance.
Juste devant, un chariot de pierre est l’œuvre maitresse du
temple, si bien qu’il est très difficile à prendre en photo tant les touristes,
en particulier les enfants, aiment grimper dessus pour se faire prendre en
photo.
Nous faisons également un tour dans le sanctuaire
souterrain, situé sous le sanctuaire-pas-souterrain du temple, simplement
éclairé par quelques rais de lumière venus de l’extérieur par de fins soupiraux
et fleurant bon le guano de chauve-souris.
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A l'intérieur du temple |
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Quand il n'y a pas de vrais singes, on en sculpte ! |
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A l'intérieur du sanctuaire souterrain |
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Les piliers musicaux |
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Ça vous rappelle quelque chose ? ... |
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... Mais oui mais c'est bien sûr ! |
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Le fameux chariot de pierre. |
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Vue des environs du temple |
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Où même les vaches se la coulent douce à l'ombre |
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Ah, il y a des crocos dans la rivière... mais nous on en a pas vu |
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Ici les femmes qui n'arrivent pas a avoir d'enfants viennent accrocher un petit sac avec des trucs dedans à un banian sacré. C'est sensé leur apporter la fertilité. Mais au détour d'un chemin c'est surtout... étrange et surprenant. |
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Deux coracles dans l'eau |
Après avoir passé une petite heure à flâner dans le temple,
nous repartons par où nous sommes venus et nous arrêtons boire un verre au bord
de la rivière dans un établissement qui se révèlera avoir utilisé abusivement
du panneau « recommandé par le lonely planet ».
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Mais la vue est jolie et le pepsi pas cher alors... |
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Le gopuram du temple d'Hampi Bazaar se voit de loin. Oui, oui. |
De retour à la Guest House, nous nous accordons une petite
pause sous les ventilateurs et un bon déjeuner avant de partir à l’assaut de la
plus grosse partie des ruines d’Hampi, la cité royale.
Nous faisons un bref passage dans le marché d’Hampi Bazaar à
la recherche d’un rickshaw nous proposant de nous emmener à la cité royale.
Devant les prix exorbitants (200 roupies pour 2 kilomètres, nous en avions payé
150 pour les 15 kilomètres du bus au village) demandés par ceux cis et
l’agressivité de l’un d’eux en particulier devant notre refus de payer une
telle somme, nous décidons, une fois de plus, de partir à pieds.
Une demi-heure de marche en plein soleil, c’est une épreuve,
mais ce que nous allions trouver au bout de notre route en valait la peine.
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Les bassins d'ablution du temple d'Hampi Bazaar |
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Et les magnifiques étals de pigments du marché |
Nous commençons notre visite de la cité royale par
l’enceinte du zenana, un quartier clos uniquement réservé aux femmes dans
lequel le Lotus Mahal, bâtiment principal, servait sûrement de lieu de
divertissement à la reine.
Un peu plus loin, par delà les remparts cloitrant ces femmes
à l’écart du monde, se dresse l’immense étable aux éléphants où onze grandes
salles voutées, chacune surmontée d’un dôme unique servaient « boxes »
aux éléphants royaux. Aujourd’hui la place est occupée par des dizaines
d’écureuils pour qui les lieux doivent sembler un tantinet plus spacieux.
Juste à côté, un petit musée de sculpture, vide de
visiteurs, nous permet de nous ressourcer un peu loin de l’agitation
touristique qui règne dans les lieux prisés de la cité royale.
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Dans le quartier des femmes |
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Le lotus Mahal |
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Les étables à éléphants |
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Et un écureuil en flagrant délit de mignonitude |
La chaleur étant vraiment pesante, nous décidons de nous
reposer à l’ombre d’un arbre jusqu’à ce que des bergers trouvent amusant de
faire paitre leurs chèvres tout autour de nous.
Nous fuyons et contournons l’étable aux éléphants pour
pénétrer dans un endroit où les touristes ne vont visiblement jamais.
Ici l’herbe n’est pas tondue ni arrosée, et les petits
temples qui s’y trouvent sont un refuge aux nombreux bergers et Kèstufoulà qui
peuplent les ruines ; il y fait très agréablement calme.
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Suivez le guide |
En sortant de là, nous passons devant le temple de Rama,
dont les frises sculptées sur l’ensemble des murs extérieurs, racontant
vraisemblablement, si ce n’est l’intégralité, au moins des passages, le
Ramayana, nous incitent à entrer. Le temple est très beau, calme puisque
n’étant pas spécialement cité dans les guides touristiques, et plutôt ombragé.
Une femme, passant le balai sous les arcades, prend l’initiative de nous
expliquer sommairement le temple avec un sourire puis nous partons en direction
des bains de la reine.
En chemin, nous passons devant un immense (et le mot est
faible) complexe de fondations et de restes de murs de ce qui semblait être des
quartiers d’habitation de la cité. Nous hésitons à y entrer devant l’absence
totale d’humains et de panneaux. Finalement la peur de nous y perdre, des
éventuels serpents et des voleurs (dont on nous a conseillé de nous méfier dans
les parties les plus isolées du site) est la plus forte, et puis il nous reste
encore beaucoup de choses à visiter, nous passons notre chemin. Un peu plus
loin, nous croisons une grande estrade de pierre surplombant les anciens
thermes. De là haut, la vue est impressionnante sur une grande partie des
ruines. De jeunes gens nous demande, pour la 250
ème fois de la
journée, à se prendre en photo avec nous, cette fois-ci nous disons non, quoi
qu’on puisse en penser, nous ne somme pas ici pour ça et ça commence à
sérieusement nous courir sur le haricot. Ils insistent, encore et encore, de la
manière la plus lourde qu’il soit, et nous préférons quitter la vue plutôt que
de céder.
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Vue des thermes depuis l'estrade |
En cours de chemin, nous dépassons la vieille dame du temple
de Rama, qui nous indique que les bains de la reine ferment à 17h. Il est 16h50
et nous sommes en vue de l’édifice. Nous forçons le pas. Visiblement, l’heure
de fermeture n’a pas l’air d’inquiéter les indiens puisque les jardins des
bains sont envahis de visiteurs, tout comme le bâtiment d’ailleurs. De
l’extérieur, les bains ne paraissent pas avoir un intérêt phénoménal, mais le
magnifique intérieur le fait mentir.
A peine entrés, un vieil homme tout parcheminé prend, encore
une fois, l’initiative de nous présenter les lieux. Il est gentil et attachant,
nous le laissons faire. Ne parlant pas anglais, il nous fait toutes ses
explications à force de grands gestes de ses mains et de sa canne. Lorsqu’un
groupe d’ados nous suit en ricanant, voyant que cela nous agace, il les fait
fuir à grands coups de bâton. Nous lui laissons quelques roupies en partant, à
sa plus grande joie.
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L'intérieur des bains de la reine |
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Quatre des nombreux plafonds, tous différents, des alcôves des bains |
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Le même bâtiment, de l'extérieur |
Il ne nous reste plus qu’à rentrer à Hampi Bazaar en passant
par notre dernier projet de visite, le temple souterrain de Shiva. Nous
longeons la route sur quelques kilomètres, croisant ça et là quelques singes
pour toute population et des champs de canne et des bananeraies pour tout
paysage.
Le temple souterrain de Shiva est, comme son nom l’indique,
en majeure partie sous le niveau du sol, mais à l’air libre quand même. Encore
une fois, c’est très beau et nous passons de longues minutes à observer les
moindres détails des décors sous le soleil déclinant. Une partie du temple est
inondée, et donc la place est envahie de moustiques mais nous nous accordons
d’en faire le tour avant de repartir.
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La route du retour |
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L'entrée du temple souterrain de Shiva |
Une bonne demi-heure de marche en retour et nous arrivons en
vue d’Hampi Bazaar. Un dernier arrêt est fait au grand temple de Krishna que
nous n’avons pas la force de parcourir de long en large. Nous le visitons quand
même rapidement. Celui-ci fait face à l’ancienne place du marché d’Hampi.
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L'ancien marché et, de l'autre côté de la rue... |
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... le temple de Krishna |
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Une dernière belle vue du gopuram avant d'arriver au village |
Un arrêt au stand pour boire un chai avec de sympathiques
locaux, qui nous prennent pour des américains malgré le fait qu’on leur dise
qu’on est français, et nous voilà rentrés à la guest house, fourbus mais
contents. Nous calculons notre itinéraire de l’après-midi, huit kilomètres à
pieds sous un soleil de plomb (plus de 40°c), à ajouter aux quatre de la
matinée. Douze kilomètres et une demi-douzaine de bouteilles d’eau. Pas mal
pour une première journée. Nous impressionnons même le chauffeur de Rickshaw aux
prix prohibitifs, sans doute peu habitué à voir des touristes faire ça à pieds
sous cette chaleur.
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Ça, c'est l'état de nos pieds à la fin de la journée... |
Un petit dîner et au lit. Le lendemain nous attaquons l’autre
rive de la Thungabhadra, où nous vous raconterons pourquoi Hampi est également considérée
comme la cité des dieux-singes.