samedi 28 avril 2012

Journal - Chidambaram et Pichavaram

Mercredi, nous nous sommes levés tôt, oui car mercredi, nous sommes partis loin, à 60km de Pondy (ouais, riez, mais en bus indien ça veut dire 3h entre un gros qui sue et un gars qui s'endort sur toi, le tout ponctué par des cahots dignes d'un champ de bosses, le bruit incessant des klaxons (on vous en a déjà parlé) et des gens en général.

Bon, le bus, c'était une aventure, déjà il faut trouver le bon bus, car à la gare routière il n'y a pas de guichet ni d’accueil, ni de point info. Et sur les bus, c'est tout écrit en tamoul. Mais en demandant gentiment, on trouve le bus facilement.
Ensuite, il faut acheter son ticket, ce qui est une sacrée gageure quand on considère les aléas, habituellement anodins, mais ici réellement vitaux tels que "attirer l'attention du contrôleur", "se faire comprendre du contrôleur", "récupérer l'attention du contrôleur", "récupérer sa monnaie"... Enfin bref, il est 10, et notre bus file, enfin, autant que faire se peut, vers notre destination tant espérée, Chidambaram.

Chidambaram,  c'est Pondy en plus petit, en plus sale, en plus chaud, en moins sympa et où les rickshaws tentent de vous arnaquer avec des gros sabots. On y mange un bryani très épicé mais du très bon poulet 65. Mais que sont ils allés faire dans cette galère ? vous entends-je déjà vous tarauder ! Si nous sommes allées à Chidambaram, c'est pour son temple.

Les photos y étaient malheureusement interdites et, notre chauffeur de rickshaw étant, dirons nous, "problématique", nous n'avons pas eu le temps de faire de photos de l'extérieur, mais nous y retournerons sans doute et nous pourrons vous montrer ça. En attendant, je vous met quand même une photo d'un autre site pour que vous puissiez voir à quoi ça ressemble.


C'est le plus grand temple du shivaïsme et l'un des plus grands d'Inde (13 hectares quand même), pour la simple et bonne raison que Shiva y aurait dansé la Bharata natyam. Lors d'un concours de danse pour calmer Kali, l'un des avatars de sa femme, qui avait tout bêtement oublié que Shiva est également Shiva Natarāja, nul autre que le Seigneur de la Danse, il réussit  la 218 et dernière pose, la Urdhva Tandava, que sa femme n'était pas parvenue à faire.
Il avait gagné, sa femme redevint la calme Parvati (au lieu de la méga-bourrine Kali), tout est bien qui finit bien dans l'ordre et on érigea ce temple où le culte principal est celui du Shiva Natarāja.


Le temple est parsemé de plein de sanctuaires à Shiva ainsi qu'à quelques autres dieux et il y a un grand bassin d'ablutions où, par interdit et aussi pour conserver notre santé, nous n'avons pas trempé un seul doigt de pied. On y a également vu des indiens qui voulaient nous prendre en photo, un singe et un gros linga doré de 20m de haut.
La visite du temple nous a pris une bonne partie de la matinée et nous avons pu assister à une cérémonie du feu. Une flamme est passée sur une statue et les fidèles viennent ensuite mettre la main dans la flamme et la poser sur le visage (la main, pas la flamme) pour se protéger.
Une fois notre visite terminée, après l'achat d'un petit Natarāja juste à côté, pour marquer le coup, nous sommes allés manger les fameux briyani ultra-piment et le poulet 65, puis nous avons fait route, avec le sympathique rickshaw dont je vous parlais, pour Pichavaram.

 Pichavaram est à 15km de Chidambaram. C'est un petit village de pêcheurs qui connait un certain succès touristique grâce à son centre d'écotourisme basé sur la forêt de mangroves alentour, seconde plus grande du monde. 300 acres de mangroves (1 acre est égale à 4046m²), parcourues par pas moins de 4000 canaux naturels. Deux options s'offrent à nous, balade en bateau à moteur ou en barque à rame. Nous optons pour la rame. C'est parti pour deux heures de promenades, tout d'abord dans l'estuaire :





Puis, après un petit arrêt prêt d'un bon coin à huitres sauvages (que nous n'avons pas testé... sous 36° en plein soleil, on s'est dit que ce n'était pas prudent), nous sommes entrés dans la forêt à proprement parler :

(Ça, c'est les huitres, qu'on ne voit pas bien mais elles sont là)








Après ces deux kilomètres en deux heures, nous retournons au port où notre rickshaw nous attend pour repartir en direction de Chidambaram. Arrivés en ville, il tente de nous extorquer un supplément, prétextant que notre balade a duré 4 heures au lieu de 2. Nous l'envoyons, poliment, promener et reprenons le bus pour Pondichéry. Nous arrivons à la tombée de la nuit, fourbus, coups de soleillisés, mais contents de notre journée.

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