lundi 7 mai 2012

Kérala - Thrissur


On est reviendus de notre expédition, sains et saufs, un peu crados, complètement fourbus, et après un bon 24 heures de sommeil entrecoupé de glande intensive, on vous prépare le compte-rendu. Aujourd'hui, on vous raconte le premier jour du voyage, à Thrissur. Pour vous faire une idée, c'est la région qui longe la côte sud-ouest de l'Inde. Plus précisément, Thrissur, c'est .

C'est à genre 600 kilomètres de Pondy, on est partis en bus de nuit. Ca fait dans les 13 heures de trajet, mais on était en couchettes, on a bien ronflé, et c'était pas si pire (à part l'absence de toilettes après avoir passé l'aprèm à boire du thé, les cahots dans la route qui nous faisaient sauter au plafond - véridique - ou le changement de bus à 5 heures du matin). On est arrivés vers 7h30, en périphérie de la ville, où on a pris un rickshaw pour aller dans le centre, déjà en effervescence à cette heure matinale.

Premier objectif : trouver un truc à boire. On a été se poser dans un Indian Coffee House, une petite merveille où tu manges/bois/te pète le bide pour 10cts à 1,50€ (pour deux bien sur !). Là, découverte magnifique, Val se rend compte qu'elle aime le chai, après avoir détesté ca pendant des années. Il suffit que ca ait goùt de vrai thé, et pas de chewing gum à la cardamome, et c'est de la balle.

8 heures, un thé et 3 gâteaux dans le ventre, on part s'attaquer au vif du sujet. Car si on est venus à Thrissur, c'est pour le Thrissur Pooram, alias le "Pooram des Pooram", un Pooram étant une fête religieuse avec procession d'éléphants, en fanfare, tsoin tsoin. Pour l'occasion, les indiennes revêtent leurs plus beaux saris, et les hommes leurs pagnes les plus immaculés (on reconnaît à tous les coups un jour de fête à comment les gens sont bien habillés). La fête attire des foules, alors il y a une véritable marée de flics.


 
Partout, partout, partout. Et ils sont tous en chemise brune, c'est agréable ^^ Vu qu'ils sont sont 15.000, une bonne partie d'entre eux se montre plutôt détendue...



Passons aux choses sérieuses... les éléphants !! C'est quand même pour eux qu'on a fait tout ce chemin !
En gros, le Pooram, c'est des processions de 6 à 15 éléphants, en rang d'oignon, avec au milieu le plus grand éléphant qui porte l'idole, 3 cornacs par bestiole qui dansent avec des flabellums et des pompons, et devant, toute une troupe de musiciens avec des trompes et des tambours.



Ils sont tous parés d'un chanfrein doré identique (seules les couleurs changent), et surmontés de belles ombrelles. Ce qui est rigolo, c'est que ces parasols, typiques des rites hindous (et utilisés par les maharajas dans les rituels royaux), ont été récupérés par les musulmans et les catholiques indiens dans leurs fêtes.



Ci-dessus, la technique pour diriger un éléphant : le prendre gentiment par la défense. C'est tout mignon.
Enfin c'est mignon jusqu'à ce que tu t'approches, et que tu remarques ça :



Le hachoir, c'est pour quand ils s'énervent. Parce que mine de rien, la musique à donf (c'est bien assourdissant parfois), les feux d'artifice, et les milliers de personnes, c'est un tout petit peu stressant. Et un éléphant, c'est gros. Et quand ils font berserk, y a des dégâts ; un ou deux morts par an à Thrissur Pooram. Rassurant non ? C'est pour ça qu'on leur met des hachoirs, des grosses chaînes, et des mecs qui passent la journée entre leurs pattes à gérer le steack.

  
Les éléphants, c'est aussi des rangées de p'tits bouboules...

 
Des trompes lascives...

 
Et des chocacapic gros comme des noix de coco. Avec la bogue bien sur.



 Mais rappelons que tout ça, c'est très sérieux. Par exemple, quand on fait des feux d'artifice, on déconne pas. Ci-dessous, une structure éphémère installée pour la fête (il y en avait 3 des comme ça autour du sanctuaire). Si si, j'vous jure, c'est un feu d'artifice géant.



Quand même.
Voici un des moments forts du Pooram, quand les éléphants se réunissent devant le deuxième temple, dont la façade est elle aussi intégralement recouverte de feux d'artifice.


Y avait un monde dingue, il était dans les 13 heures donc ca cognait fort, et on était debout depuis 6 heures, donc c'est un peu la fin du festival pour nous. On a encore traîné une demi-heure sous un arbre, fait un tour dans le premier temple, celui qu'on voit sur la photo avec les keufs. Ca c'était une chance de pouvoir le visiter, il est normalement inaccessible aux non-hindous, mais pour le festival, il est ouvert à tous. Et c'était bien joli.


L'architecture kéralaise est très différente de celle du Tamil Nadu, en bois, avec des inspirations chinoises. C'est très classe.



On trouve aussi des Krishna au détour d'un bosquet.



Une petite note de couleurs avant de conclure ce post, avec un marchand de pigments qui vendait ses couleurs au milieu de la fête, pour pouvoir se faire les peintures appropriées sur le front ou la tête.

Voilà, Thrissur Pooram c'était chouette, mais à 14 heures on en pouvait plus, alors on est allés à la gare attendre notre train (départ vers 15 heures) pour Cochin. Et Cochin, c'était gnénial. La suite au prochain numéro.



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