jeudi 11 octobre 2012

Journal - Stonehaven


« Stella Artois ? Good good Läger »
                                                  Slogan du Pondy Ponda écossais, par un mystérieux irlandais.

Quatrième jour en Ecosse, nous rejoignons, en bus, Stonehaven, une petite ville côtière de 10 000 habitants, située à une vingtaine de miles au sud d’Aberdeen.
Cette fois-ci, fini le Bed & Breakfast, nous tentons notre premier camping écossais. Immédiatement après avoir planté la tente, nous faisons la rencontre de Baz, notre voisin de parcelle, un genre de gros nounours à tête de hooligan. Nous passerons en sa compagnie nos deux soirées à Stonehaven, ainsi qu’avec d’autres campeurs dont un irlandais de qui viendra le slogan de notre voyage.




A peine installés, nous partons pour notre première visite, et pas des moindres. Après une longue marche dans la campagne, nous arrivons en vue de Dunnottar Castle, ruines d’une forteresse médiévale du 13ème siècle, bâtie à flanc de falaise, sur un piton rocheux à 50 mètres au dessus de la mer, sur les ruines d’un château calédonien de l’an 84.

Le chemin pour Dunnottar est bordé de champs de blé

Au fond, un momument érigé en souvenir des écossais tombés pendant la première guerre, que nous ne sommes pas allés voir de plus près.


Le site est entre autres célèbres pour avoir été l’un des lieux emblématiques de la résistance écossaise contre l’armée anglaise, menée par Cromwell, notamment au cours d’une bataille en 1652 qui avait pour but de récupérer les regalia d’Ecosse, à savoir l’épée, la couronne et le sceptre, aujourd’hui partie intégrante des bijoux de la couronne anglaise. Il a également joué un rôle dans la Guerre des Trois Royaumes en servant tour à tour d’abri puis de prison aux Covenantaires.
Le château est aujourd’hui en partie en ruines mais onze bâtiments sont restés plus ou moins debout dont une partie du chemin de ronde, une tour sur laquelle demeurent les stigmates des boulets de canon de Cromwell, la chapelle, les cuisines, la Drawing Room (un genre de salle de réunion), les latrines…
Le site est absolument magnifique, on y accède par un escalier, descendant jusqu’au niveau de la mer puis remontant vers le château, bordé de prés où s’ébattent les lapins.

Un lapin

Le même lapin, de profil

Deux lapins

Pas mal hein ? Attendez la suite...


La vue au nord


Et la vue au sud

Les pelouses sont, comme partout en Ecosse, d’un vert trop-beau-pour-être-naturel-mais-qui-l’est-quand-même et taillées au ciseau à moustache. De plus, le temps est largement au rendez vous et c’est sous un grand soleil que nous arpentons les coins et recoins de la forteresse.











A l'extrême ouest de la forteresse...

... il y a la mer, à perte de vue.



Après cette époustouflante visite, nous rentrons en bus jusqu’à la ville pour aller faire un tour dans le port de Old Town, la vieille ville de Stonehaven. C’est un joli petit port de pêche et de plaisance, bordé de pubs et de belles maisons. Près de l’un des quais, la Tolbooth de Stonehaven, transformée en restaurant.



Le soir nous nous régalons d’un copieux fish’n’chips local au haddock pour Valentine et d’un fried blackpudding (boudin noir frit typiquement écossais).

Alors Valentine, le poisson frit t'inspire ?

Le lendemain, direction une petite chapelle en ruines, et son cimetière, surplombant la mer, le long du green du golf de Stonehaven. Nous passons beaucoup de temps dans ce cimetière à traquer les jolies pierres tombales et à tenter d’en dénicher les « curiosités » dont une tombe maçonnique.

Pour aller à la chapelle, il est nécessaire d'emprunter cet espèce de chemin de douaniers minuscule, d'où la vue n'est pas dégueu.





Petite sieste au soleil




Ce que l'on est sensé voir sur la tombe de la photo précédente

Le reste de l’après-midi est dédié au farniente, à la dégustation de haddock fumé (excellent) et à la préparation de notre étape du lendemain : Arbroath.

Pour la petite anecdote, Stonehaven est également le lieux d’invention d’une « spécialité culinaire » écossaise des plus … folkloriques ? Le mars-frit (tout est dans le nom, je vois déjà vos artères se boucher à la seule évocation de ce concept).

Ca fait envie ? Ou pas...

1 commentaire:

  1. vraiment vraiment canons les photos! les miennes elles rendent pas pareil... :( La prochaine fois on rentre dans Dunnotar c'est sur! Et c'est marrant l'invention du Mars frit viendrait aussi apparemment d'un snack à 500m de chez nous et... aussi d'un autre plus loin... Ils ont tous eu l'idée en même temps ces écossais...

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